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LA BASE BIBLIQUE DE LA PAIX ET DE LA JOIE

L'expérience et la jouissance de la paix et de la joie de Dieu sont directement liées au maintien de la relation intime entre le croyant et le Seigneur Jésus-Christ (d'après Jean 14.27; 15.11; 16.33; Romains 14.17; Galates 5.22).

La paix et la joie de Dieu caractérisent une vie remplie du Saint-Esprit (Galates 5.22). Sa paix et sa joie ne dépendent de rien de ce qui suit :

1. Ni d'une autre personne (par exemple, du conjoint, des parents, des enfants, des amis, des ennemis, du supérieur ou patron, des camarades de chambre, des voisins, etc) ;

2. Ni des circonstances (par exemple, d'un héritage, de l'éducation, du travail, de l'école, des vacances, du voisinage, des autorités, des ennuis, des problèmes de santé, des difficultés financières, du temps, de la popularité, etc) ;

3. Ni des objets (par exemple : de l'argent, d'une voiture, d'un diplôme universitaire, d'une maison, d'un appartement, des vêtements, des meubles, des animaux de compagnie, etc).

Cependant, de nombreux enfants de Dieu ne jouissent pas de la paix et de la joie qui se trouvent en Jésus-Christ (Jean 14.27; 15.11; 16.33), bien que ces traits doivent être caractéristiques de la vie abondante promise dans la Parole de Dieu (Jean 10.10; Romains 14.17; 15.13).

I. La Paix

A. La paix selon le monde

La « paix » que propose le monde n'est ni consistante ni constante. La paix du monde est temporelle et ne dure que tant que tout va bien (Jean 14.27; 16.33; Romains 3.16-17).

B. Les dimensions de la paix selon l'Ecriture

1. Le mot « paix » se rapporte en premier à une absence d'hostilité entre groupes de personnes (Josué 9.15; 1 Samuel 16.4-5, trad. Darby; Matthieu 10.34-36; Luc 14.31-32; Actes 7.26; 12.20; 24.2-3). Le mot « paix » décrit aussi les relations harmonieuses entre individus (1 Chroniques 12.16-18; Romains 14.19; Ephésiens 4.1-3; Hébreux 12.14).

2. La paix est le contraire de la confusion (1 Corinthiens 14.33) et caractérise la sagesse qui vient de Dieu (Jacques 3.17). Toute paix égoïste est temporaire et trompeuse, car elle est liée aux gens et aux circonstances (Deutéronome 29.19-21; Jérémie 6.10-15; 8.8-11; Ezéchiel 13.8-16; Michée 3.5). La paix biblique dépend uniquement de la poursuite de la voie de Dieu (Psaume 85.9-11; Esaïe 32.17; 48.22; 57.21; Jacques 3.14-18).

3. La plus haute dimension de paix décrite dans l'Ecriture caractérise une persone ayant une bonne relation avec Dieu, ce qui produit une conscience claire, un sens de bien-être et un état de repos (Psaume 4.9; 29.11, trad. Colombe et Darby; Esaïe 26.12; 32.17; Malachie 2.3-6; Luc 2.14; 2 Timothée 1.2-3). Vous pouvez jouir d'une telle relation avec Dieu ; elle vous est offerte uniquement par Jésus-Christ (Luc 1.67-79; Actes 10.34-36; Romains 5.1; Ephésiens 2.13-18).

C. Votre expérience de la véritable paix

1. La paix caractérise le royaume de Dieu (Romains 14.17) et peut être expérimentée même lorsque vous êtes entouré de difficultés et de changements de circonstances. La paix de Dieu est fondée sur son Fils, Jésus-Christ (Esaïe 9.6; Ephésiens 2.13-18; Colossiens 3.15; 2 Thessaloniciens 3.16), et surpasse toute compréhension (Philippiens 4.7). Elle ne ressemble pas à la paix du monde qui est fondée sur les gens, les circonstances ou les possessions (Jean 14.27).

2. Jésus a dit que vous aurez des tribulations dans le monde ; mais puisqu'il a vaincu le monde, vous pourrez toujours jouir de la paix en lui (Jean 16.33).

3. Si vous cessez de vous inquiéter et commencez à prier en remerciant Dieu dans chaque situation, alors vous connaîtrez la paix de Dieu qui gardera votre coeur et votre pensée (Philippiens 4.6-7). Vous ferez l'expérience de la paix de Dieu par le maintien de votre confiance en lui (Esaïe 26.3; Romains 8.6) et un amour continuel de sa Parole, démontré par une obéissance confiante et totale (Psaume 119.165-168).

II. La Joie

A. La joie selon le monde

Tout ce qu'offre le monde, y compris sa « joie », est temporelle et de courte durée (1 Jean 2.15-17). Quand on recherche la joie auprès d'une autre personne, dans une circonstance particulière ou dans un objet quelconque, on ne tarde pas à découvrir que cette sorte de joie manque de profondeur. Lorsque les autres échouent, que les circonstances changent et que les objets nous déçoivent, la « joie » qui paraissait briller ardemment a vite fait de disparaître. Alors la réaction typique est de trouver une nouvelle personne, un changement de circonstances, ou d'autres objets dans un vain effort d'accéder de nouveau à la joie.

B. Les dimensions de la joie selon l'Ecriture

1. La joie (allégresse, exaltation, satisfaction, plaisir) est un terme à maintes facettes qui s'utilise dans des circonstances variées. La joie provient toujours d'une cause déterminée. La base de la joie de chaque situation démontre s'il s'agit d'une joie inébranlable qui plaît à Dieu ou d'une joie circonstancielle. Par exemple, il est possible de se réjouir de la détresse d'autrui (Psaume 35.26), d'une calamité (Proverbes 17.5), d'une injustice (1 Corinthiens 13.6), ou dans un contexte de péché (Jacques 4.1-9), mais une telle joie a pour but la gratification personnelle et déplaît à Dieu.

La joie qui demeure provient de Dieu et doit être fondée et enracinée en Dieu, dans son caractère et dans ses oeuvres (Deutéronome 16.13-15; 2 Chroniques 30.20-22; Psaume 9.3; 31.8; 33.21; 35.9; 40.17; 43.4; 92.1-5; 118.24; Esaïe 61.10; Luc 1.46-55).

2. Puisque Jésus est pleinement Dieu (Colossiens 1.15-20; Hébreux 1.1-6) et ne change jamais (Hébreux 13.8), la joie durable se trouve en lui (Luc 1.14; 2.10; Jean 15.11; 17.13; Philippiens 4.4) et dans le salut qu'il nous a acquis (Luc 10.20; 15.7, 10; Romains 15.8 13; Philippiens 1.15-18; 1 Pierre 1.3-8).

3. La joie durable peut par conséquent être connue même dans la douleur et la détresse (2 Corinthiens 6.1-10, en particulier verset 10; 1 Thessaloniciens 5.16).

C. Votre expérience de la véritable joie

1. Comme la paix, la joie que Dieu donne caractérise tout particulièrement le royaume de Dieu (Romains 14.17). La plénitude de la joie se trouve dans la présence de Dieu (Psaume 16.11) et dans sa force (Néhémie 8.10). Cette joie qui se trouve dans le Seigneur Jésus-Christ (Romains 5.11) ne peut vous être ôtée (Jean 16.22; 17.13). Elle ne dépend ni des autres, ni des circonstances, ni des possessions ; elle dépend uniquement de votre relation avec Jésus (Jean 15.1-11; Galates 5.22; 1 Pierre 1.3-8).

2. La joie que Jésus donne peut vous remplir (Jean 17.13) et peut être expérimentée constamment par une vie de prière centrée sur le Seigneur Jésus-Christ (Jean 16.24).

3. Puisque la joie constante vous est accessible par une bonne relation avec Jésus, vous pouvez donc supporter avec joie les épreuves (Matthieu 5.11-12; Jacques 1.2-4; 1 Pierre 1.6-7; 4.12-13). Notre exemple à cet égard est Jésus lui-même, qui endura l'épreuve extrême, la mort sur une croix, en vue de la joie sans fin qui lui était réservée (Hébreux 12.1-2).

4. En vous réjouissant toujours dans le Seigneur (Philippiens 3.1; 4.4; 1 Thessaloniciens 5.16), vous réagissez d'une manière qui caractérise le croyant fidèle à Jésus-Christ. Par exemple :

a. Après avoir été battus et menacés par les autorités, les apôtres se réjouirent de ce qu'ils avaient été trouvés dignes de souffrir des outrages pour le nom de Jésus-Christ (Actes 5.40-41).

b. Paul et Silas prièrent et chantèrent des cantiques à Dieu même après avoir été battus et emprisonnés (Actes 16.22-25). Plus tard, bien qu'emprisonné de nouveau, l'apôtre Paul continua de se réjouir malgré ses souffrances (Colossiens 1.24). En dépit des épreuves et des souffrances qu'il connut, Paul se réjouit continuellement comme serviteur de Dieu (2 Corinthiens 6.4-10).

c. L'expérience de la plénitude de la joie de Dieu au sein même de l'adversité ne se limite pas à des personnes individuelles ; la même description est donnée pour une joie collective. Par exemple :

1) Les églises de la Macédoine furent abondamment remplies de joie malgré leurs afflictions et leur grande pauvreté (2 Corinthiens 8.2) ;

2) Les destinataires de la lettre de Pierre devaient se réjouir de l'épreuve ardente qu'ils traversaient, puisque leurs difficultés démontraient qu'ils prenaient part aux souffrances de Christ (1 Pierre 4.13) ;

3) Les destinataires de la lettre aux Hébreux subirent l'enlèvement de leurs biens, mais ils continuèrent à se réjouir, puisque leur espérance était basée sur des valeurs célestes et non pas sur les circonstances terrestres (Hébreux 10.34).

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