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QUESTIONS ET REPONSES AU SUJET DU PARDON BIBLIQUE

Le plan de Dieu pour nous pardonner est clairement établi dans l'Ecriture. Mais la sagesse humaniste a introduit la confusion. Pour vous protéger contre le risque d'accepter et de croire un faux enseignement au sujet du pardon, suivez cette simple directive : Si un point de vue particulier n'est pas soutenu par l'Ecriture, il n'est pas de Dieu et doit être rejeté (d'après Proverbes 21.30; Esaïe 55.8-9; Jérémie 10.23; 2 Timothée 3.16-17; Hébreux 4.12; 2 Pierre 1.3-4).

I. Est-il possible ou nécessaire de se pardonner soi-même  ?

A. La sagesse de l'homme enseigne souvent que « se pardonner soi-même » est une condition préalable à l'expérience de la paix et de la joie. On fait allusion au pardon de soi-même dans des expressions telles : « Je n'arrive pas à me pardonner ce que j'ai fait, » ou « Tu dois apprendre à te pardonner pour te libérer de la culpabilité. » Un croyant pourrait même dire, à tort : « Maintenant que Dieu m'a pardonné, je dois me pardonner moi-même. »

B. Tout enseignement qui souligne le besoin de « se pardonner soi-même » exalte le moi et se confie en lui au lieu de se confier uniquement aux promesses de Dieu et au pardon entier et total qu'il met à notre disposition. Si vous croyez qu'il est nécessaire de « se pardonner soi-même » en plus de recevoir le pardon de Dieu pour ses péchés, vous montrez que le plan de Dieu pour vous pardonner en vue du salut - Référez-vous à : VOUS POUVEZ CHANGER SELON LE MODELE BIBLIQUE (PREMIERE PARTIE) (Leçon 1, Pages 3-7) -  ainsi que son plan de pardon pour votre purification quotidienne (1 Jean 1.9) ne sont pas suffisants. Souvenez-vous de ce qui suit :

1. Lorsqu'on reçoit le pardon de Dieu, la question n'est pas de « se sentir pardonné » mais il s'agit plutôt de se confier en Dieu (Hébreux 11.6) et dans ses promesses (telles que Romains 5.1-2; Colossiens 1.21-23; 1 Jean 1.9).

2. Dieu déclare qu'il n'y a aucune condamnation (plus de culpabilité, le pardon est total) pour vous qui êtes en Jésus-Christ ; ceci est donc vrai, quels que soient vos sentiments à cet égard (Romains 8.1).

3. Lorsque Dieu dit qu'il vous pardonne et qu'il vous purifie de toute iniquité (1 Jean 1.9), il ne reste absolument plus rien que vous soyez capable ou ayez besoin de faire pour compléter son oeuvre.

4 Le prétendu besoin de « vous pardonner vous-même », sous-entend que vous éprouvez de la culpabilité concernant les péchés que vous avez commis. Puisque la culpabilité est le résultat du péché, vous devez vous repentir et confesser vos péchés au Seigneur (1 Jean 1.9) puis les confesser aux autres au bon moment (d'après Proverbes 15.23; 25.11; Jacques 5.16). Les démarches de repentance que vous entreprendrez devraient inclure la coopération avec Dieu pour le renouvellement de votre intelligence.

Référez-vous à : LE RENOUVELLEMENT DE VOTRE INTELLIGENCE (Leçon 7, Pages 6-7).

5. Au lieu de penser que vous avez besoin de « vous pardonner vous-même », en plus de recevoir le pardon de Dieu, appliquez-vous à oublier ce qui est en arrière, portez-vous vers ce qui est en avant, et courez vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens 3.13-14).

C. « Se pardonner soi-même » n'est pas enseigné dans la Bible. Les Ecritures ne présentent que deux optiques du pardon :

1. Vous avez besoin du pardon de Dieu et vous pouvez l'obtenir (Colossiens 1.13-14; 1 Jean 1.9) ;

2. Vous êtes appelé à pardonner aux autres de tout votre coeur, suivant ainsi l'exemple de Dieu qui vous a pardonné (Matthieu 18.32-33; Ephésiens 4.32; Colossiens 3.13).

II. Toutes les conséquences de vos péchés sont-elles effacées lorsque vous recevez le pardon ?

A. Lorsque vous recevez le pardon de Dieu pour votre salut, vous passez de la mort à la vie (Jean 5.24), et êtes ainsi délivré du jugement et de l'ultime conséquence de votre péché (Romains 6.23). Dans votre vie quotidienne d'enfant de Dieu, vous n'aurez pas besoin d'être jugé par le Seigneur (ni par la suite d'être corrigé), si vous examinez vous-même et prenez immédiatement les mesures qui s'imposent lorsque vous péchez (d'après 1 Corinthiens 11.31 32).

B. Cependant, recevoir le pardon de Dieu ne vous garantit pas que toutes les conséquences de votre péché seront effacées (Colossiens 3.25). Par exemple :

1. Le Seigneur a pardonné à David son adultère avec Bath-Schéba (2 Samuel 12.13) ; mais l'enfant né de cette relation adultérine est mort (2 Samuel 12.14-23).

2. Le brigand sur la croix s'est repenti et a cru en Jésus-Christ, mais il est quand même mort pour les crimes qu'il avait commis (Luc 23.39-43).

3. Vous pouvez recevoir le pardon de Dieu pour des péchés commis à l'encontre de quelqu'un d'autre (1 Jean 1.9), mais vous êtes encore responsable de vous reconcilier avec la personne contre qui vous avez péché (Matthieu 5.23-24).

III. Quel est le lien entre le pardon que vous accordez aux autres et le pardon que Dieu vous offre ?

A. Avant votre nouvelle naissance spirituelle (Jean 3.3), votre plus grand besoin était d'être pardonné par Dieu (Romains 5.8-9; Colossiens 2.13-14), ce qui est une oeuvre souveraine de la grâce, qui ne dépend en rien de ce que vous pouvez faire (Ephésiens 2.8-9; Tite 3.5).

B. Avant de naître de nouveau, il vous était impossible de pardonner sincèrement, puisque sans Jésus-Christ :

1. Vous ne pouviez comprendre les choses de Dieu (1 Corinthiens 2.14) ;

2. Vous étiez sans force pour lui obéir (Romains 8.7) ;

3. Vous ne pouviez pas vous conformer à quelque chose que vous ne connaissiez pas et dont vous n'aviez pas vous-même fait l'expérience (Ephésiens 4.32).

C. Depuis votre nouvelle naissance, votre héritage éternel en Jésus-Christ est protégé par Dieu (1 Pierre 1.3-5). Votre héritage céleste dépend uniquement de Dieu, de son dessein, de sa miséricorde, et de sa grâce ; et vous avez été scellé du Saint-Esprit qui avait été promis (Ephésiens 1.3-14; 2 Timothée 1.9).

D. Le refus répété de pardonner aux autres selon le modèle biblique révèle un caractère vindicatif et indique qu'une nouvelle naissance spirituelle n'a pas eu lieu (1 Jean 2.3-4; 1 Jean 3.6, 9-10). Toutefois, un véritable enfant de Dieu peut pécher lorsqu'il fixe son attention sur lui-même et manque ainsi d'accorder le pardon à quelqu'un dans une situation quelconque.

1. Si en tant qu'enfant de Dieu vous péchez en refusant de pardonner à quelqu'un, vous montrez par là que :

a. Vous manquez de reconnaissance envers Dieu pour le pardon qu'il vous a accordé en Jésus-Christ (Matthieu 18.21-33) ;

b. Vous ne suivez pas l'exemple d'amour et de sacrifice que Dieu vous donne en Jésus-Christ (Ephésiens 4.32; 1 Jean 4.10-11) ;

c. Vous choisissez de désobéir à la Parole de Dieu en soupçonnant le mal (en gardant rancune) (1 Corinthiens 13.5) et en refusant de pardonner (Ephésiens 4.32).

2. Si en tant qu'enfant de Dieu vous péchez en refusant de pardonner à quelqu'un :

a. Dieu le Père se retiendra de vous accorder le pardon de vos péchés courants (Matthieu 6.14-15; Marc 11.25-26) ;

b. Dieu vous disciplinera avec amour de manière à vous corriger (1 Corinthiens 11.32; Hébreux 12.5-11).

3. Si vous protestez : « Mais dans 1 Jean 1.9 il est écrit que Dieu me pardonne et me purifie lorsque je confesse mes péchés, » alors rappelez-vous le vrai sens de la confession. Confesser devant Dieu implique de se mettre d'accord avec Dieu au sujet de son péché, en s'engageant à abandonner ce péché.

a. Vous vous trompez spirituellement (Jacques 1.22) si vous « confessez » certains de vos péchés en vous attendant à ce que Dieu vous pardonne et vous purifie de toute iniquité, tout en ayant choisi de persévérer dans le péché en refusant de pardonner aux autres (Marc 11.25).

b. Vous recevez l'exaucement de vos prières (y compris des prières de confession des péchés) lorsque vous obéissez à la Parole de Dieu (1 Jean 3.22) et que vous demandez selon la volonté de Dieu (1 Jean 5.14-15). Si vous ne voulez pas pardonner à quelqu'un, vous n'obéissez pas à la Parole de Dieu et ne pouvez pas demander en conformité avec sa volonté. En refusant le pardon à un autre, vous avez choisi de persévérer dans le péché (Jacques 4.17). Par conséquent, le Seigneur ne vous purifiera pas de cette transgression. De plus, le souvenir du tort que vous avez subi reviendra souvent saper votre vitalité spirituelle. Vous devez donc pardonner à cette personne et vous libérer de cet asservissement.

IV. Dieu nous demande-t-il de pardonner et d'oublier ?

A. L'Ecriture déclare que le pardon de Dieu implique qu'il ne se souviendra plus de nos péchés (Esaïe 43.25; Jérémie 31.34; Hébreux 10.17). Cela veut dire qu'il ne tiendra plus compte de vos péchés, puisqu'il vous a purifié par le sang précieux de Jésus-Christ (Romains 3.23-25; Ephésiens 1.7; Hébreux 10.19-22; 1 Jean 1.7).

1. Dieu pardonne, mais il ne peut pas oublier (effacer de sa mémoire) puisqu'il est le Dieu tout-puissant et l'ultime Juge qui amènera en jugement chaque action et chaque parole vaine, soit bien, soit mal (Ecclésiaste 12.16; Matthieu 12.36-37; 2 Corinthiens 5.10; 1 Pierre 1.17). Donc, puisque le caractère de Dieu et sa Parole nous donnent l'assurance que Dieu pardonne totalement, il n'est pas nécessaire d'oublier pour pardonner.

Référez-vous à :

LE PARDON (PARDONNER AUX AUTRES COMME DIEU VOUS A PARDONNE) (Leçon 12, Pages 3-5), sous I. Comprendre le pardon de Dieu, et

L'IMPORTANCE DE METTRE EN PRATIQUE LA PAROLE DE DIEU (Leçon 5, Pages 6-9).

2. Votre responsabilité est de pardonner à l'autre comme Dieu vous a pardonné (Ephésiens 4.32), ce qui veut dire que vous ne tiendrez plus compte des péchés de l'autre, (en d'autres termes : vous ne vous en souviendrez plus). Ensuite, vous confierez la faute et la personne au Seigneur, car c'est lui l'ultime et le juste Juge (Matthieu 16.27; 2 Timothée 4.8; Jacques 5.9).

B. L'Ecriture utilise le terme « ne pas se souvenir » pour dire « ne pas mentionner ni se rappeler », ou « ne pas en tenir compte ». Par exemple, David a demandé au Seigneur de « ne plus se souvenir » des péchés commis dans sa jeunesse (littéralement, « ne pas les mentionner ») (Psaume 25.7).

C. L'Ecriture emploie « oublier » dans le sens de « ne pas concentrer son attention ». Par exemple, l'apôtre Paul pouvait se rappeler ses péchés passés (1 Timothée 1.12-15), cependant il proclame avec confiance qu'il « oublie » (« ne concentre pas son attention sur ») ce qui est en arrière pour courir vers le but pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ (Philippiens 3.13-14).

D. Nulle part l'Ecriture n'exige de vous une mémoire vierge en ce qui concerne vos propres péchés ou ceux commis à votre encontre. A vrai dire, le souvenir de certains péchés (même si Dieu les a pardonnés) est important pour vous instruire dans la justice, pour vous aider à ne plus les commettre (par exemple, notez comment David se souvient de ses péchés dans 2 Samuel 12.13-23 et Psaume 38). La seule condition requise est que vous pardonniez aux autres comme Dieu vous a pardonné en Jésus-Christ (Ephésiens 4.32), même lorsque vous vous souvenez clairement des péchés commis à votre encontre, qui maintenant n'ont plus de puissance sur vous.

Revoyez : LE PARDON (PARDONNER AUX AUTRES COMME DIEU VOUS A PARDONNE) (Leçon 12, Pages 3-5).

V. Est-il nécessaire, comme certains l'enseignent, de « pardonner à Dieu » pour ce qui s'est produit dans votre vie ?

A. Dans sa sainte majesté (Exode 15.11; Esaïe 6.3; Apocalypse 4.8) et dans son juste jugement (Psaume 7.12; 50.6), Dieu est miséricordieux dans toutes ses oeuvres et juste dans toutes ses voies (Psaume 145.17), il abonde en bonté (Psaume 118.1-4; Lamentations de Jérémie 3.22-23), et il est parfait (Psaume 18.31).

B. Avoir besoin de « pardonner à Dieu » implique que :

1. Vous pouvez usurper l'autorité de Dieu qui seul est juge, et qui vous interdit de juger même votre prochain (Jacques 4.12) ;

2. Dieu aurait péché, ce qui est impossible (Deutéronome 32.3-4; Psaume 145.17; Jacques 1.17; 1 Jean 1.5).

C. Le pardon requiert l'effusion de sang (Hébreux 9.22).

1. Dieu le Père a envoyé Jésus-Christ, son Fils sans péché, verser son sang (Hébreux 9.14) afin que vous puissiez être pardonné pour toute l'éternité et disposer d'une base pour pardonner aux autres (Ephésiens 1.7; Colossiens 3.13).

2. Ni vous ni aucun autre (sauf Jésus-Christ) ne peut verser un sang sans péché (Romains 3.23) afin de disposer d'une base pour accorder aux autres un pardon éternel.

D. La notion de « pardonner à Dieu » est contraire à la Bible et un affront à la sainteté de Dieu, ainsi qu'à la sainteté de son plan de pardon sacrificiel et à son règne souverain sur nos vies. Cette notion démontre également ce que l'homme est prêt à faire pour s'exalter soi-même au lieu de mourir à soi-même.

Note : Souvent cette insistante erreur de vouloir « pardonner à Dieu » provient d'une gestion anti-biblique de la colère ou de l'amertume. Référez-vous à : LA COLERE ET L'AMERTUME (Leçon 11, Pages 2-16).

VI. Que faire si vous n'avez pas envie de pardonner à l'autre ou si vous ne ressentez pas que vous avez été pardonné ?

A. Même lorsque vous n'avez pas envie de pardonner à l'autre, vous pouvez et vous devez obéir à l'Ecriture et pardonner aux autres comme Dieu vous a pardonné (Ephésiens 4.32; Colossiens 3.13). Le pardon biblique coûte très cher et s'avère souvent difficile, mais il est possible (d'après 2 Corinthiens 3.5-6; Philippiens 2.12-13). Il n'est pas nécessaire de penser que votre pardon de l'autre est juste ou équitable. Pardonner aux autres ne doit pas se faire sur la base de vos sentiments ou d'une équité évidente, mais sur la base du pardon miséricordieux de Dieu à votre égard (par exemple : Romains 5.8).

Référez-vous à : LE PARDON (PARDONNER AUX AUTRES COMME DIEU VOUS A PARDONNE) (Leçon 12, Pages 3-5).

B. En tant qu'enfant de Dieu, même si vous n'éprouvez pas le sentiment d'être pardonné, après avoir sincèrement confessé vos péchés, la Parole de Dieu vous promet que vous êtes totalement pardonné et purifié par Dieu, qui est absolument fidèle et juste (1 Jean 1.9). La promesse de pardon de Dieu met un sceau sur la réalité de votre pardon, quels que soient vos sentiments à cet égard.

1. En tant qu'enfant de Dieu, vos péchés qui ont été pardonnés par Dieu n'affectent pas votre position actuelle devant le Seigneur (Romains 8.31-34; 1 Corinthiens 6.9-11; Ephésiens 2.1-7).

2. Quoi que vous ressentiez au sujet de vos péchés pardonnés, vous devez courir en direction de la vocation céleste en Jésus-Christ et oublier (ne pas concentrer votre attention sur) ce qui est de votre passé (Philippiens 3.12-14).

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